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20 août 2006

Le petit chaperon rouge

origine de l'histoire

Le Petit Chaperon Rouge est un conte de la tradition populaire, qui a connu de nombreuses versions au cours de l’Histoire. Il s’agit à la base d’un récit pour enfant, mais qui contient des thèmes ayant trait à la sexualité, à la violence et au cannibalisme. Le conte oppose, dans une convention toute médiévale, l’univers sûr du village aux dangers de la forêt, même si aucune version écrite ne remonte à cette époque. C'est d'ailleurs du Moyen Âge que le Petit Chaperon tient sa couleur rouge: en effet, les trois couleurs dominantes à cette époque étaient le rouge, le blanc et le noir. Si le loup est noir, le beurre blanc, il fallait donc que l'héroïne soit rouge.

On retrouve trace de l’histoire dans la tradition orale de nombreux pays d’Europe, sous différentes versions, antérieures au XVIIème siècle. Les paysans français racontaient l’histoire dès le XIème siècle. Dans la version Italienne de "La Finta Nonna" (La Fausse Grand-mère), la petite fille l’emporte sur le Loup grâce à sa propre ruse, sans l’aide d’un homme ou d’une femme plus âgée. Le bûcheron, personnage ajouté ultérieurement, limite l’héroïne à un rôle plus passif. Certains y verront la volonté de maintenir les femmes « à leur place », dépendante de l’aide d’un homme fort.

La version écrite la plus ancienne est celle de Charles Perrault, parue dans les Contes de ma Mère l’Oye en 1697. Cette version sera plus malheureuse et moralisatrice que celles qui suivront. L’héroïne en est une jeune fille bien élevée, la plus jolie du village, qui court à sa perte en indiquant à un loup qu’elle rencontre dans la forêt les indications nécessaires pour trouver la maison de sa grand’mère. Ce dernier mange la vieille dame, tout en se cachant des bûcherons qui travaillent dans la forêt voisine. Il tend ensuite un piège au Petit Chaperon Rouge et finit par la manger. L’histoire en finit là, sur la victoire du loup. Pas de fin heureuse pour l’héroïne, la morale de Perrault est sans appel.

Au XIXème siècle, deux versions distinctes furent rapportées à Jakob Grimm et son frère Wilhelm (les fameux frères Grimm) : la première par Jeanette Hassenpflug (1791–1860) et la seconde par Marie Hassenpflug (1788–1856). Les deux frères firent de la première version l’histoire principale et de la seconde une suite. L’histoire de "Rotkäppchen" (La Capuche Rouge) parut dans la première édition de leur collection "Kinder- und Hausmärchen" (Contes des Enfants et du Foyer (1812)). Dans cette version, la fillette et sa grand-mère sont sauvées par un chasseur pistant le Loup. La suite montre la fillette et sa grand-mère piégeant et tuant un autre loup, anticipant ses gestes grâce à l’expérience acquise au cours de la première histoire.

Les frères modifièrent l’histoire dans les éditions postérieures, jusqu’à atteindre la version la plus connue dans l’édition de 1857. Cette version édulcorée, largement répandue, raconte l’histoire d’une petite fille qui traverse la forêt pour lui apporter une galette, un pot de beurre et de la confiture à sa grand-mère. En chemin, la fillette fait la rencontre d’un loup, qui la piège à la fin et la dévore elle et sa grand’mère. Un bûcheron vient néanmoins pour les sauver en ouvrant le ventre du Loup. Le Petit Chaperon rouge et sa grand-mère en sortent saines et sauves.

Le thème du personnage mangé par le Loup et sorti du ventre renvoie au conte de Pierre et le Loup.

Analyse

Le Petit Chaperon Rouge symboliserait le personnage de la petite fille aux portes de la puberté, le choix de la couleur rouge du chaperon renvoyant au cycle menstruel.

Le village et la maison de la grand mère sont des endroits sûrs, chemin entre l’enfance et l’âge adulte. Pour arriver à destination, il faut emprunter un chemin qui traverse une forêt, symbole du danger, abritant le Loup. La mère indique à la fille le chemin à suivre, le « droit chemin » et la met en garde contre les mauvaises rencontres. La fillette est ambiguë, puisque, faisant mine de se débarrasser du Loup, elle lui donne en réalité toutes les indications pour que celui-ci trouve la grand’mère, et la mange… Arrivée à destination, la fillette voit bien que quelque chose ne va pas, (« Que vous avez de grandes dents ») mais… finit dans le lit du Loup ! C’est finalement le bûcheron, figure paternelle protectrice, qui ramènera la fillette à la sécurité.

Le Loup, présent dans d’autres conte comme prédateur (Le Petit Poucet), est ici la figure du prédateur sexuel.

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